Point besoin d'être cru, puisque je sais qu'elle est là,
quand je dis qu'elle est là et bien là, en dessous et en dedans des eaux dont
elle épouse la douceur et fait vibrer les molécules. Rien jusqu'alors ne m'avait donné l'espérance d'offrir
à ma vue une telle créature, une telle posture, une telle image, une telle magie. Je suis tombé
sur elle, non pas à la grâce du centre en retrait d'une âme généreuse voulant
combler mes solitaires moments, mais, comme Christophe
Colomb découvrant l'Amérique, au hasard d'un clic somme toute heureux. Et depuis que je crois la connaître sans la connaître
vraiment car j'ignore tout d'elle bien que je veuille savoir tout d'elle, je
suis comme dans un monde aquatique. Je nage sous les eaux de mon imagination en
suivant ses traces dans les bassins et comble de faiblesse, je jalouse les
filets d'eau qui ont les faveurs des contours de son corps à la silhouette de…
Sirène !
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