La bien nommée !
J'aime à prononcer son nom, Monthée, lorsque je descends ou quand je monte. J'avoue que l'appeler me met spontanément de bonne humeur de bonheur ou aux bonnes heures dès que je la vois, sur les marches,
Monter.
Longtemps, Monthée avait refusé de monter à moi et même après, d'être monter par moi. Voir descendre Monthée me mettait en rogne tant elle attisait en moi des bouffées chaudes. Monthée ne montait jamais au-delà de son seuil. Monthée s'y refusait…
Malicieusement.
J'avais enfin réussi à faire monter Monthée chez moi pour partager mon thé. J'avais voulu qu'ensemble, qu'on le préparât selon un rituel appris des moines chinois. Mon attention était prise. Je guettais de voir monter mon thé pour le descendre et servir. Je ne pus jamais le faire. Croyez-moi. Monthée était sur mon thé en feuilles, le long de ma table en T. Elle me demanda juste de contempler. Les effluves de mon thé et l'image de Monthée en tenue d'Eve me montaient la sève…
"Contemple seulement", redit-elle !
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