Ta voix

...quand elle me manque !

Je pensais m'avoir fait à l'idée que je pourrais ainsi vivre ou seulement dormir toute une nuit sans avoir capté le suc de ta voix. Je croyais pouvoir résister à défaut de l'entendre et la sentir mettre mes atomes en résonance. Je croyais être assez fort pour m'en passer, ne serait-ce qu'une nuit. Faux ! Erreur ! J'en conviens.

De cet orgueil ou prétention phallique, j'en reviens. Et je retrouve ma condition. Et je crie ma honte. Et j'avoue ma faiblesse. Je me suis fait des habitudes. Je me suis construit un cosmos et ta voix est son éther. Sans elle, le vide m'envahit et m'étouffe. Sans elle, mes feux s'éteignent et mon cœur sombre. Sans elle, je suis un trou noir où toute vie se meure...

Cette nuit, sans ta voix, je suis dans l'errance.