Roger C. Elobo, Mon Blog

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21 juillet 2011

Un poisson d'amour


… sur les braises de deux questions !

Suis-je amoureux de toi ?

Voilà une question que tu n'as pas posée mais à laquelle, par l'affirmative, je réponds. Comment le sais-je ? Parce que je le sens. Parce qu'il arrive que je te transfigure. Parce que ta pensée m'envahit et m'enrobe. Parce que je redoute ton absence. Parce que je m'étouffe de peur lorsque tu t'éloignes. Parce que j'ai une sensation de manque lorsque tu n'es pas là. Parce que l'idée de toi me comble.

Pourtant, cette question que tu n'as posée et que tu aurais due  poser est la seule qui vaille. Malheureusement, une telle question relève d'un champ d'idées qui ne peuvent pas pénétrer ton esprit. Car, elle t'obligerait, un instant, à  te demander si tu es aimable. Exercice de réflexivité qui semble hors de ta portée.

Suis-je ton copain ?

Voilà ta question pour laquelle ma réponse ne peut être que négative. Je ne le suis certainement pas. Parce que je ne peux pas l'être. Parce que nous ne nous sommes jamais rencontrés pour établir ce lien d'accompagnement. Parce que nous ne pouvons pas nous croiser. Car, nos espaces de vie et philosophique sont parallèles.

A mon désarroi, tu as une conception matérialiste des rapports. Tes relations n'ont de sens que matériellement et surtout unilatéralement. C'est une logique autant plus appauvrissante que mon patrimoine matériel est limité. En me dépouillant de mes ressources, tu t'enrichirais à mes dépends. Et au final, nous serions en perte sèche.

Certes, je suis riche. Mais, c'est d'une richesse immatérielle. Celle qui se savoure d'esprit et vous accomplit.  Celle qui se partage sans dépossession. Celle qui  est d'essence mutuellement enrichissante et qui, malheureusement, ne rencontre pas ton assentiment.

Alors, je ne peux pas être ton homme. Tu ne peux pas être une complice. Je surfe sur des eaux qui ne rencontrent pas les tiennes. Je sais t'apprendre à pêcher, en regardant dans la même direction, or tu ne veux que…

Mon poisson ! 

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