Tout être humain a des besoins. Le besoin est un sentiment de manque. Il naît d’une exigence soit de la nature (la subsistance) soit de la civilisation (la socialisation). Les besoins sont hiérarchisés. Dans un ordre croissant on verra apparaître les besoins physiologiques (manger, se loger, se vêtir) ; les besoins de sécurité (protection de soi, de son patrimoine) , les besoins d’appartenance et d’amour (amitié, famille, sexe) ; les besoins d’estime (estime de soi, reconnaissance) et les besoins d’accomplissement. Les besoins varient en fonction du temps et de l’espace. Les besoins sont aussi et surtout illimités. C’est donc dire que nous sommes, en tant que être vivant, plongé dans un océan de manque perpétuel. C’est cette quête du désir de ce qui nous manque qui est source de souffrance…
Pour satisfaire les besoins humains, il existe des ressources (biens ou services). Certaines de ces ressources en abondance dans la nature sont libres, gratuites et il suffit de les prélever pour en user. D’autres sont rares et n’existent que par la combinaison des facteurs comme le travail humain, le capital technique ou financier et les matières naturelles. Dans tous les cas, qu’il soit libre ou rare, l’usage d’une ressource, unité après unité, fait diminuer progressivement l’intensité de son besoin alors que dans le même temps, la satisfaction pour cette ressource augmente. L’augmentation de la satisfaction est à taux négatif c’est-à-dire que l’unité supplémentaire procure moins de satisfaction que la précédente. Par conséquent, après un certain nombre d’unités consommées, la satisfaction atteint un niveau de saturation qui correspond à celui où l’intensité de son besoin s’annule. Dès lors, nous plongeons dans une absence du bonheur qui est source d’ennuie.
Ainsi oscille notre vie de la souffrance (l’existence d’un manque) à l’ennuie (l’extinction du manque).
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