Roger C. Elobo, Mon Blog

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20 décembre 2010

Laideur


A l'épreuve


Cette fille n'avait rien d'autre qu'elle ait pu offrir que sa laideur. C'était une masse mouvante qui traînait un corps flasque, multicoudé portant des poches de graisse en guirlande. Sa formule avait été inversée. Laide, elle l'était. Fondamentalement ! Aucune de ses cellules n'avaient lorgné le beau. Elle n'avait pas une seule once de beauté. Elle n'avait même pas la beauté du laid, la beauté d'un masque Dogon ou Bamoun par exemple. Sa laideur était laide. Laide, elle était…


Tout simplement !


En retour, sa laideur ne suscitait même pas la pitié. C'était une laideur froide et même agressive. En souriant, elle aurait fait peur à son propre bébé, conçu sans doute par autofécondation. Elle semblait avoir conscience de sa propre laideur. Elle la portait en charge. Elle incarnait entièrement et totalement cette laideur…


Sa laideur canonique !


Petite confidence. Mes sœurs m'ont toujours dit que mon mal c'était la femme. Elles ont, ô combien, raison. Je le prouvais sur cette laide créature. Disons cette laide fille.


Et, bien m'en a pris !


Quand je lui ai pris la main, elle a happé la mienne et j'ai eu une sensation de fraîcheur. Elle semblait prendre du plaisir à la douceur de ma main qu'elle ne voulait plus lâcher. J'étais confus. Elle me caressait comme si elle voulait prendre mon pool. Plus elle le cherchait, plus je revenais et plus je réalisais que j'étais pris en charge par une infirmière aussi belle qu'un cantique aux Dieux d'Egypte.


Par la callipyge de Venus ! Me dis-je.


Mon réveil était complet. Le cauchemar de la nuit avait été vaincu au vue de cette beauté cardinale. Je cachais à peine ma surprise. Ma belle infirmière en souriait. Lorsqu'elle me souffla qu'elle attendait mon réveil pour partir, j'ai tout compris. Et je n'avais hâte que de vaincre ma fièvre et de me faire chanter des cantiques, entre d'autres murs que ceux-ci, sur des ponts, dans des parcs et des jardins, par cette nonce de la déesse de la beauté, Hathor…


Depuis, je sais que la laideur cache la quintessence de la beauté.

1 commentaire:

Blanche a dit…

Roger,

Tu es simplement vicieux. la laideur que tu décris est zombilesque...à coté, Graculla est beau. je n'imagine pas une belle sortie dans cette histoire, si tu n'es toi même Graculla.