J'irai là-bas, sur ses côtes et ses fonds, voir et vivre ses promesses que tu incarnes si bien par ce regard candide, ce sourire innocent et cette gaité diffuse. J'irai à Saint Domingue, s'il le faut par mer. J'irai s'il le faut par vol ou par portage. Voudras tu m'y porter ?...
Aux portes de ton île, en Dominique.
Pour le temps que tu es ici, fais-moi être là-bas. Parle-moi d'elle. De ses pages ; de ses nuits ; de cette tombe qui depuis 5 siècles, semence ses terres.
Ah Saint Domingue !
Comme j'y rêve depuis qu'entre deux marches tu as mis le feu sur ma rampe. En moi, des souvenirs remontent. En moi, une imagerie et des envies sédimentées par les œuvres romanesques des Caraïbes rejaillissent, m'épousent et m'étreignent.
Je voudrais l'explorer en t'explorant. J'aimerai l'enchanter en te chantant. Je voudrais la caresser en te modelant.
Voudras-tu ?
De grâce promets-moi que si jamais sur tes côtes, mes soufflets ventilant des entrailles tu sentais monter la sève de la vie, lorsque je ferai corps avec ta terre, lorsque je me laisserai emporter par ses effluves, tu me la chanteras, cette petite berceuse connue que de là-bas et qui apaise tant…
Quelle soit dominicale, ladite promesse !
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