Roger C. Elobo, Mon Blog

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7 décembre 2010

Ebène


Sur fond de neige !


Il en tombait des flocons ce matin, d'une blancheur sombre. Par la grande baie vitrée, cette pluie rendait le dehors bien triste. Cette tristesse contrastait avec ce que m'offrait la 6ème rangée de ma grande salle…


L'Africaine !


Elle était tellement belle, profilée comme par crayon divin. Elle était belle comme les filles du sahel. Elle était belle comme les filles de Djenné, de Gao ou de Tombouctou à l'époque de nos grands royaumes et empires précoloniaux. Elle était belle comme les filles de Nubie ou de la cour du Pharaon du temps d'Akhenaton, de Ramsès et de Néfertiti…


Elle était belle et c'était beau !


Il fallait le voir pour comprendre et le sentir. Les tableaux étaient beaux. La galerie était riche et angélique. Faites moi crédit sur mots. Ils m'en manquent d'ailleurs. J'ai peur de trahir la beauté du vécu. Je ne la quittais pas des yeux. C'était mon heure et mon bonheur. Alors je savourais ces instants que ma profession m'offrait en avantage non avoué…


Ah !


Il fallait voir lorsqu'elle baissait la tête et que sa rallonge capillaire d'un côté, lui glissait sur la joue droite et voilait partiellement sa face et de l'autre lui couvrait en voûte son oreille telle une oie déployant son aille. Il faillait voir lorsque se prenant la tête par deux mains elle redressait son buste. Elle vous transportait alors sans escale sur une berge du Nil au couchant du soleil.


Pourtant, elle semblait stressée face à l'enjeu qu'elle affrontait, une manipulation de données chiffrées. Elle tentait d'en sortir le suc et les mettait en harmonie tel un pianiste de Jazz. Sans doute elle aime le Jazz cette fille. Elle était un peu ailleurs et moi dans les sons de Jazz qu'elle interprétait à petite portée de moi en grattant sur sa feuille, ou mieux, son papyrus.


Il neigeait de plus belle au dehors. Et j'avais du beau au dedans en ébène.


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