Roger C. Elobo, Mon Blog

Espace d'Analyse, de Critique, d'Humeur, ...de Vie

10 avril 2011

Du blues au bleu


Océanique !

Muette et inaccessible tout un week-end, ça ne se vit pas, même si j'emprunte une autre vie. Ce week-end-là, en fût de ceux-là. J'aime à dire les choses simplement comme elles se vivent et se sentent. J'avoue que c'est purement de l'égoïsme ou de la pure possession, car en fait, elle avait été, paradoxalement, très active par tout ailleurs. Mais off pour mes envies. Cette déconnexion m'avait trappé dans un blues que même Earl Klugh avec ses notes de guitare, ni les morceaux de rumba de Koffi Olomidé et de Papa Wemba, ni même le ballet des danseuses du ventre de quelques tunisiennes, n'avaient pas pu dissiper. Sans feinte ni farce, et encore  moins mensonge, mon tunnel VSD en deux fut sobre et ironiquement, aux qualités d'une eau potable : incolore, inodore et sans saveur ...

Impur !

La semaine commença simplement. La charge d'amertume ne m'avait point quitté, à raison. Le rituel de mes lundis matin fut comme de routine : une tasse de thé rouge préparé selon les pures traditions chinoises, une galette de maïs nappée de confiture de gingembres, 15 minutes de marche volontaire pour atteindre  le métropolitain, etc.

A 10:00,

Ten hundred comme dirait un GI américain, eut lieu, au 12ème étage d'une tour à grandes baies vitrées d'un temple du savoir parisien, le face à face magique avec une sorte de copulation mystique. Pourtant elle avait toujours été là. Mais cette fois elle était là. Pourtant je l'avais déjà vue. Mais cette fois je la voyais.  Pourtant je l'avais déjà entendue mais cette fois elle me chuchotait. A pas félin, elle était arrivée par mon dos et s'était mise de biais. J'avais tourné la tête. Sa grande taille et ses bottes à talon la mettaient à ma toise. Le faisceau reliant nos iris était à inclinaison nulle. J'étais au dedans de ses globes. Je nageais dans ses fluides. Je la caressais du regard. Elle semblait prendre du plaisir et ne lâchait pas.

Ah !

Dans ces yeux bleus, en gaieté et en poésie, je me sentais dans une version 3D du "Grand bleu" de Luc Besson. J'étais le plongeur en apnée. J'étais le dauphin en liberté dans ces eaux. J'étais les molécules de l'eau. J'étais de bleu ou son essence. J'en avais le reflet sur ma chemise blanche en coton. Elle m'offrait gracieusement ses yeux d'un bleu pur et céleste. A cet instant précis, la musique cybernétique d'Eric Serra de la version française ou celle jouée par Bill Conti dans la version américaine, faisait défaut pour que le tableau fût complet et que je savourasse complètement…

Ma grande Bleue.


Aucun commentaire: