Dans le vent
!
Je ne le
connaissais pas vraiment. Mais je l'avais côtoyé. Je l'avais rencontré peu de
fois. Mais assez pour réaliser que c'était un joyeux. C'était un vivant. Je l'avais
peu vu. Mais assez pour avoir vivant en mémoire son image d'homme d'une finesse
artistique, gaiement vivante…
Tribute !
Je me revoie
chez lui alors que sa compagne m'avait convié, pendant que je roulais vers la Baule sur les côtes de l'océan
Atlantique, à partager le dimanche suivant, le repas de famille en l'honneur d'évènements
et succès divers. J'étais arrivé sur la
pointe des pieds et j'en étais reparti en trainant les pieds. Il était heureux
de voir heureux tant d'hommes, de femmes, et d'enfants chez lui. Il avait pris
le parti de danser et de faire danser. Ah ! Sur un rythme de Makossa, il avait exécuté
avec prouesse des pas du moonwalk. Mes
yeux en sont encore tout éblouis…
Tribute !
Nous avons
partagé ensemble, il y a quelques mois, dans une église du 16ème à
Paris, la flamme d'un grand serviteur de notre patrie. Je l'avais trouvé, au
côté de sa compagne, d'un éclat lunaire. Rien ne laissait entrevoir, du moins
pour moi, qu'il couvait en lui un feu ravageur. Il arborait un sourire d'homme
vivant qui défie les forces du mal...
Tribute !
Et voilà
qu'il a pris le vent, le vent de l'éternité. Le vent par lequel il nous a donné
à entendre des sons d'une pureté cristalline
ou christique, si j'osais ce clin d'œil à son prénom, Noel. Le vent qui fait
l'air du temps, notre temps, nos moments. Le vent qui entretient la vie, le
souffle de vie. Le vent qui redonne de l'espérance mêmes aux feuilles mortes. Que
monte donc ce vent, du haut qu'il puisse et qu'il essaime dans nos sens et nos
atomes et nos âmes, les pépites de cette vie, sa vie, toujours et toujours
vivante...
A jamais !
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