Roger C. Elobo, Mon Blog

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7 juillet 2018

Appel au sacrifice ultime pour Cabral Libii


Le Cameroun, notre pays, est plus que jamais face à son destin. Chaque patriote doit se déterminer et apporter sa contribution pour soutenir l'enjeu. Le pays peut basculer du bon côté de son histoire si chacun de nous dans un élan sacrificiel ultime décidait de privilégier l'intérêt du pays au-delà de toute autre considération égoïste.

Le pays, notre Cameroun, est à quelques mois d'une échéance électorale capitale pour sa population en général et sa jeunesse en particulier. Deux options s'offrent à lui avec l'élection présidentielle prochaine : d'un côté, un changement avec comme promesse une espérance certaine et de l'autre, une continuité avec comme garantie un avenir incertain.

Objectivement la candidature du président Biya est défendable et fortement envisageable. La constitution, la norme supérieure de nos textes juridiques, n'interdit pas au président sortant de se représenter. Si l'on reprend les éléments de sa propre théorie selon laquelle n'est pas candidat celui qui veut mais celui qui peut alors, en dehors de tout texte légal, le président Biya est libre de se présenter s'il le veut (expression d'une volonté autonome) ou s'il se sent capable de faire campagne et diriger encore le pays pendant un nouveau mandat de 7 ans.

Toutefois, cette candidature peut tout aussi être considérée comme moralement non justifiée. Sur ce plan on peut soutenir qu'il ne s'agit pas d'une question relevant de son vouloir (sa volonté) ni de son pouvoir (sa capacité à être) mais que l'on est dans le domaine du devoir. C'est par devoir que le président pourrait laisser le champ ouvert et ne pas livrer cette prochaine bataille démocratique. Il faut le dire, ce n'est pas parce que l'on peut gagner une élection qu'il faut concourir. Il est aussi du devoir d'un homme d'Etat de considérer qu'il est temps pour lui de se retirer et se passer la main à une nouvelle génération. C'est par devoir que le président Biya peut considérer qu'après 36 ans de règne il a atteint les limites de ses possibilités et tirer sa révérence même si le peuple le réclame encore.

Il faut bien convenir que la morale est un fait individuel. Le facteur ne doit être pris en considération au risque d'une perte de temps. Il ne sert donc à rien de spéculer d'autant plus que tout montre à bien des égards que le président Biya va se représenter. Au minimum à quelques mois de l'ouverture de la campagne présidentielle, son parti aurait mis une nouvelle personnalité en orbite. Il faut constater que rien n'est fait dans ce sens et que toute la courtisanerie est en œuvre pour appeler à la candidature du président Biya. Il faut donc accepter l'idée que le président Biya est candidat à sa propre succession. Et partant de là, il faut réaliser que les jeux ne sont pas ouverts.  

Dans les conditions actuelles, le président-candidat gagnerait l'élection présidentielle prochaine sans se dépenser. Plusieurs raisons conduisent à cette évidence. Il est sortant dans un pays où le culte du chef interdit presque l'idée d'une opposition et pire encore celle d'une critique visant à déconstruire son œuvre. Il a une assisse territoriale complète avec son parti-Etat ce qui lui garantit à peu de frais une notoriété dans toutes les couches de la population. Il dispose d'un pouvoir de nomination qui lui permet de susciter une espérance perpétuelle et de tenir ainsi en laisse et en servitude une masse importante de personne parmi l'élite. Il contrôle la machine administrative ce qui lui donne une parfaite maîtrise des mécanismes de l'élection. Il est maître de l'agenda politique et peut enclencher les processus électoraux au moment qu'il juge opportun pour lui.

En l'état actuel de la conjoncture politique de notre Cameroun, compte tenu du nombre de candidats et du système électoral à un seul tour, cette élection est perdue d'avance pour l'opposition. On peut se demander si la participation des autres candidats à cette prochaine élection n'aurait pas en réalité pour objectif non pas de figurer ou de donner une onction démocratique à la victoire acquise du président Biya, mais de prendre date pour les prochaines échéances en faisant un pari hypothétique que la contingence biologique pourrait jouer et mettre le président Biya dans l'incapacité de participer aux élections d'après.

Crions-le fortement. Les options transitoires n'ont plus cours. Notre Cameroun, pays de nos ancêtres ne peut plus attendre. Il est temps que dans toute sa fierté notre chère patrie entre enfin dans ce siècle. La dynamique de la convergence doit se mettre en œuvre pour favoriser l'alternance.

Disons clairement et simplement que dans ce pays il y a des hommes et des femmes de valeurs qui peuvent convenablement assumer la charge suprême.

Maître Akere Muna peut être président ! Même si certains lui opposent son manque d'expérience politique, son inexpérience bureaucratique et sa méconnaissance des positions hiérarchiques dans les structures de l'Etat, il dispose d'un capital international qui constitue un atout considérable. Par ailleurs il porte un nom qui inspire le respect dans l'histoire de notre et il dispose d'un capital social.

Le Ministre d'Etat Marafa Hamidou Yaya peut être président ! C'est un homme sérieux, charismatique qui jouit d'un capital de sympathie populaire dans tout le pays. Il a une pensée structurée et un projet politique cohérent qui peut s'implémenter rapidement sans délai. Il a acquis, de part des fonctions de Secrétaire général à présidence et comme ministre d'Etat, une bonne connaissance des hommes et du fonctionnement de l'appareil de l'Etat. Ses années de prison ont certainement renforcé son humanisme.

Le Professeur Maurice Kamto peut être président ! Il a un sens élevé de la chose publique. Pour le disqualifier certains évoquent son expérience gouvernementale peu diversifiée et sa stratégie politique trouble ou opportuniste. Mais il demeure que c'est un universitaire de référence mondiale. Il est épris de liberté d'autant plus qu'il a eu à en payer le prix. Il aime le pays et porte la jeunesse africaine dans son âme.

L'honorable Joshua Osih peut être président ! Il a des caractéristiques personnelles qui sont appréciables. C'est un bon orateur, un tribun patient et exigeant qui peut pâtir accessoirement de son manque d'expérience dans les fonctions exécutives. Il a une bonne maîtrise des outils modernes de la communication ce qui fait de lui un homme de son temps. Il est relativement jeune. Il a le soutien d'un parti qui a une envergure nationale.

L'humoriste Dieudonné Mballa Mballa peut être président ! Il a un esprit et un tempérament qui forcent le respect même au sein de ses détracteurs. Il a affronté publiquement et médiatiquement un premier ministre français. Sa notoriété est élevée dans tout espace francophone même si on pourrait lui opposer une méconnaissance des réalités locales par son vécu. Il porte par son discours et ses actes la cause de l'émancipation des peuples.

Moi-même, Roger C. Elobo, je peux être président ! Depuis le jeune âge je suis habité par cette idée. Je me suis toujours pensé incarnant la fonction de président. Ceux qui me suivent savent que j'ai toujours nourri l'ambition de présider la destinée de notre pays. Et certainement comme moi, en cherchant on en trouverait bien d'autres aussi.

La stratégie gagnante est celle de la convergence. Elle me conduit aujourd'hui à demander à toutes personnalités, tous les présidentiables que comptent notre république de soutenir un seul parmi tous.

 Monsieur Cabral Libii est l'homme de la situation. Aujourd'hui il est le seul à pouvoir faire faire et à garantir au pays le saut de génération opportun et efficace nécessaire pour son arrimage dans ce siècle. Il est à ce jour, la principale innovation politique qui, par sa simple élection, propulserait le pays dans son temps.  

Je demande d'appeler clairement à voter en faveur de Cabral Libii. Je demande qu'un soutien franc et massif, sincère et enthousiaste lui soit apporté par tous ls candidats alternatifs qui aiment tant ce pays. Le devoir nous impose de faire ce sacrifice et de nous aligner derrière un seul, Monsieur Cabral Libii. Il doit être seul face au président Biya si nous voulons offrir une chance de changement à notre pays.

Avec plusieurs candidatures l'alternance est une irréalité, une impossibilité certaine. Avec Cabral Libii comme seul adversaire au président Paul Biya, le changement est une réalité, une possibilité probable.

Vive le Cameroun !

Roger C. ELOBO.

  

2 commentaires:

Édouard Mballa a dit…

J'adhère totalement à l'hypothèse Cabral Libii que je soutient depuis le début. Le Cameroun a plus que jamais besoin d'un grand saut. Et ceci à beaucoup de niveaux. C'est en cela que je te rejoins totalement.
Même si on pourrait convoquer son déficit d'expérience. Qu' à cela ne tienne, nous allons pouvoir l'encadrer, le driver.

Unknown a dit…

Plusieurs candidats donneront la chance au président actuel de gagner. Donc Cabral est le candidat que je soutient et que tous les camerounais sérieux devraient supporter