Roger C. Elobo, Mon Blog

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26 juin 2017

Ma préface du livre de Léonce Houngbadji


Léonce Houngbadji est de la trame de la jeunesse africaine de son époque. C'est une jeunesse en mouvement qui vit intensément et bouge. Elle est créative et sa dynamique est totalement réfractaire aux inerties politiques qui brident les talents et confinent à la médiocrité.

Léonce Houngbadji livre une chronique politique du Bénin d'une grande pertinence. Il dévoile dans ce premier essai qui en appelle d'autre son niveau d'exigence qui ne fait aucune concession aux prédateurs de la démocratie. Chaque mot qu'il pose sur chacune des lignes de ces pages est un uppercut qu'il assène avec rage sur le visage des partisans de ces politiques sans lendemain qui n'ont pour seul objectif que de gaver les nantis et défendre leurs intérêts de caste tout en méprisant le peuple.

L'histoire de ce jeune homme politique est édifiante. Il a quitté une famille où il y avait tout pour apprendre la Vie au sein d'une famille qui manquait de tout. Il a appris au prix de grandes privations le sens des valeurs.

De cette école de la vie, Léonce Houngbadji a appris à comprendre le langage du peuple, à sentir le peuple, à capter l'énergie diffuse qui bouillonne dans les tripes du peuple. 

Conscient qu'il appartient à une génération inattendue parce que les aînés ayant trusté les places s'accrochent, Léonce Houngbadji comprend avec lucidité que la dynamique de la jeunesse africaine ne peut pas attendre le pouvoir comme un legs mais qu'il doit le conquérir et l'assumer pleinement.

Car c'est à elle que revient de relever le défi de siècle africain. Elle doit créer les conditions pour amorcer convenablement la dynamique économique aujourd'hui frémissante. Mettre le peuple au cœur de cette mécanique en lui procurant les ressources pour soutenir sa demande. Ceci suppose un partage équitable des richesses nationales et un système politique démocratique pour élaborer, dans un consensus général, la méthodologie d'évaluation de la manne d'une part, et pour définir et fixer les critères de partage d'autre part.

Pour un défi d'une telle ampleur avec des enjeux qui intègrent à ce point des problématiques populaires dans toute leur dimension sociale, économique, communautaire et politique, Léonce Houngbadji invite la jeunesse à prendre ses responsabilités. Les siennes l'incitent à prendre la tête de ce combat. Son engagement ne fait pas de doute.

Je ne doute pas de sa détermination.

1 commentaire:

JPJ Tjomb a dit…

J'apprécie particulièrement la préface et la note de lecture sur ce jeune auteur.

Elle révèle la prise en compte des faits dont le caractère violent invite les peuples à choisir un autre destin. L'histoire du Bénin n'est pas singulière elle s'inscrit dans la faillite des états africains.

En tout état de cause cette nouvelle esthétique politique de la douleur caractérise la déchéance des élites et surtout des régimes successifs.

Voilà pourquoi la thématique développée par Léonce Houngbadji revêt un intérêt certain.