Finalement

Oh, le bilan !

Alors qu'une révolution cosmique s'apprête et que l'émotion de son attente monte, il me vient du questionnement à ton sujet. Serai-je plus heureux si je t'avais toi plutôt qu'elles ? Proprement dit, serai-je plus épanoui avec toi ? 

Certes !...

Tu as tout. Tu es tout. Ta beauté est irréelle comme produite par un récit légendaire. Tes formes angéliques feraient renoncer à l'enfer à tout beau diable patenté. Assise dans l'eau, les sirènes te jalousent. Tu redonnes de l'espérance aux feuilles mortes lorsque tu brasses le vent. Tes pas sont aussi paisibles que les symphonies paires de Beethov'. D'ailleurs, te voir avancer me fait revivre les harmonies de sa 4ème en si bemol. Tes doigts sont aussi caressants que ceux d'une esthéticienne gaëlique.

Et pourtant

A te voir vivre, te voir faire, tu es n'es qu'un oxymore au demeurant. Je veux dire un contraste des contraires. Tu m'infliges des violences douces. Tes silences sont assourdissants. Tes absences ne désemplissent point. Le vacarme de ton mutisme perturbe mes ondes et pollue mon univers. Ton insonorité se fait entendre à mauvais escient. Tu as un comportement qui me fait dire non, pas toi, malgré tout.

Et Pourtant,

C'est toi et rien que toi. Pourquoi donc ? Me le demandé-je ? Par quelle chimie ? M'interrogé-je. Je l'ignore. Je ne le sais nullement. Probablement parce que c'est toi sûrement. Intimement je ne peux l'expliquer. Je ne veux l'explique. Je le vis.

De ton passif, j'en fais un actif.