Choc

A la dernière !...

Ça été un festival, d'émotion ! Le film était sphérique et vivant. Il ne suffisait pas d'y être pour le voir. Encore eût-il fallu être soit en moi, soit en mon endroit. Un délire en somme. Une folie même, je dirais.

Lorsqu'elle s'est levée, je me suis assis !

C'est le résume le plus fidèle que je puisse faire de cet évènement. Je me suis assis involontairement, emporté par l'émotion et le choc du torrent de mes fluides et flux internes. Je me suis assis comme repu par je ne sais quelle force. Toujours est-il que je me suis assis. Le regard vide et les yeux en étoiles. Il était 20h30. Nous étions jeudi. La nuit hivernale couvrait le campus depuis un long moment.

Que dire et que taire ?

De ce pantalon jeans moulant qui enrobait sa callipyge et rendait à sa chute rénale toute sa majesté. De cette bouche pulpeuse dont la vue ou la seule conscience de son existence aurait poussé un non croyant patenté à rendre des grâces aux dieux en guise de gratitude. De cette démarche ondulante qui évoquait la sortie de l'eau de Halle Maria Berry dans l'un film des derniers opus de James Bond 007. De cette poitrine généreuse qui ferait renoncer à un trône royal en contrepartie d'une cravate du notaire. De cet entre jambe hallucinogène…

J'en peux plus. Retenez-moi. Que dire et que taire donc !

Je l'avais toujours trouvée et vue assise et parmi d'autres. Mon imagination avait construit d'autres châteaux. Là, elle était devant moi et la réalité vivante était…

Foudroyante !

J'en étais là, sonné et soumis comme un boxeur après un hypercute au foie ou à la tempe, à me poser mille questions, à chercher de l'oxygène pour mes poumons et ma tête en flamme, à vouloir sortir la tête du tsunami d'émotion, lorsque malgré moi, je l'ai vue, contrainte à surement par le temps et les intempéries…

Filer à l'anglaise