Roger C. Elobo, Mon Blog

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15 août 2011

Intox à l'ivoirienne


Sur le grill du Cœur chaud d'un Président !

Le lien dans le mail de mon ami et frère JPF, conduisait au site infodabijan.net où était repris, en une, le message du Président Laurent Gbagbo, à la nation ivoirienne, à l'occasion de la fête nationale le 7 août dernier (ici).  A la lecture de ce texte, du reste bien écrit, j'ai immédiatement ressenti un malaise que les 58 commentaires, du moment,  univoques les uns comme les autres, n'ont pas dissipé, bien au contraire. J'avais déjà connu un tel inconfort en lisant une interview dite du Président Gbagbo depuis sa résidence contrainte.

Malhonnêteté !

Tout, laisse à penser que ce soit disant message du Président Gbagbo, ni même la fameuse interview ne sont pas de lui. Je conviens qu'ils sont, dans leurs contenus du moins, conformes à sa pensée même si, à mon fort intérieur d'homme positif, j'ai la présomption, et je peux en parier, que cet homme, Laurent Gbagbo, est aujourd'hui, sur des dimensions supérieures qui dépassent de loin, les basses intrigues que ses partisans entretiennent encore sur le devenir de la Côte d'Ivoire et de son peuple.  

La faille et l'indécence !

Un défaut structure ce vrai faux message du président Laurent Gbagbo. Sans doute, trop occupés à trouver les moyens pour entretenir la confusion en Côte d'Ivoire au lieu d'amorcer, pour le bien de tous, la reconstruction de ce pays et l'unification de ce peuple, nos faussaires ont laissé sur le champ de leur forfait, une faille grossière. A la réflexion, je pense que cet indice ne pouvait que leur échapper puisqu'il s'agit d'amour !

"Elémentaire, mon cher Watson" ! Comme dirait Sherlock Holmes.

Le président Laurent Gbagbo est très lié à son épouse. Je pense qu'il l'aime profondément. C'est un amour franc et vrai. A les voir ça transparaît. Ce couple est fusionnel. La dernière épreuve violente de leur fin de règne est de nature à les rapprocher encore plus l'un à l'autre, l'une à l'autre. Un tel homme, a dans ses pensées, une telle épouse. Et voilà que cet homme-là, pour son premier message à la nation, depuis sa chute, ne cite pas une seule fois son épouse, cette épouse-là !

Comme quoi, le faux n'est jamais parfait.

2 commentaires:

Roger C. Elobo a dit…

(Mon mail en réponse)


Cher Monsieur,

Je viens de mettre en ligne, dans les commentaires de mon post Intox à l'ivoirienne, le contenu de votre mail sans rien y toucher. Vous avez tout le loisir de le vérifier. S'il est de votre droit de ne garder que des commentaires qui soutiennent votre point de vue, je considère pour ma part que le débat c'est la contradiction, la mise en cause, l'argumentation, la pertinence. Dans cette confrontation, il ne peut sortir que l'excellence...

De grâce, ne faites pas l'injure de considérer, que le nombre de vos visiteurs est un signe de crédibilité. Cela ne veut pas dire que vous n'en soyez pas. J'ai découvert votre site avec un texte fort de Bernard B. Dadié "La guerre aux sans culottes". Connaissant vos pratiques, je pense aujourd'hui que vous ne l'auriez pas publié s'il avait défendu une thèse contraire et c'est dommage. J'ai mis en cause le message que vous attribuez au Président Laurent Gbagbo. Je dis et vous ne m'avez pas apporté la preuve du contraire qu'il est faux, du moins qu'il n'est pas de lui. Je considère que c'est malhonnête intellectuellement de soutenir le contraire. Sauf si vous avez été abusés. Mais je pense que non, puisque vous soutenez et défendez ce texte que j'ai facilement démonté...

Je ne suis pas ivoirien. Je n'ai pas soutenu le Président Gbagbo dans la crise post électorale de la Côte d'Ivoire. Mais dans votre message, il manquait l'homme. Il est étonnant que vous ses partisans soyez passés à côté de lui. Faites nous le crédit de penser que nous sommes, du moins autant que vous, intelligents pour comprendre et démonter des trucages. Je vous invite à relire mon post "les partisans de Laurent Gbagbo : la foutaise perlée"

Pour le reste, le chemin de l'excellence est long. Mais, il suffit de l'emprunter. Vote site est nécessaire. Il faut le défendre. Le caractère univoque des commentaires est troublant. C'est une critique qu'il faut entendre. Nous ne pouvons pas, chacun à sont niveau, lutter pour le pluralisme en Afrique et ne pas supporter la contradiction.

Roger C. Elobo a dit…

(Ma réponse par mail toujours)


Cher Ami,

Même s'il est privé, notre débat reste digne et je pense qu'il doit être partagé. Vous ayant mis en cause, c'est la moindre des choses que de publier votre point de vue. Je dirais même que c'est élémentaire. Je dirais plus, c'est noble. Je dirais encore que c'est élégant.

Désolé pour vous. Je signe de mon nom contrairement à vous et je ne suis pas ivoirien. Pour autant, il est vrai que j'ai aimé la campagne de Laurent Gbagbo ; que j'ai trouvé Ouattara meilleur au débat ; que je n'ai pas soutenu Gbagbo dans la crise ; mais que j'aime l'homme ! Alors, ne cherchez pas de complot derrière le débat. Je ne suis pas ivoirien. Et, le serai-je même je ne vois pas que cela change. Je suis plutôt camerounais. Je suis pour le combat démocratique. Je m'apprête à rentrer en résistance contre le Président Biya et contre lui, j'ai lancé le site qui ouvre et prépare la transition (www.icamroon.org) et j'ai ouvert une page sur facebook qui s'alimente à son rythme.

Mon ami JPF, ardant partisan de votre cause (sans être ivoirien) et avec qui je débats voir ici sur la CI serait fort surpris de vous lire aujourd'hui quand je revois son enthousiasme en m'envoyant le lien vers le message du Président Gbagbo.

Pour ma part, au risque de me répéter, j'ai trouvé le fameux message très bien écrit. J'ai pris la précaution de lire les 58 commentaires qui suivaient. J'ai compris que le message était faux. J'ai réalisé qu'il lui manquait ça dimension humaine. J'ai donc trouvé contestable de l'attribuer au Président Gbagbo. J'ai trouvé par ailleurs que tous les commentaires allaient dans le même sens. J'ai trouvé ça bizarre. La censure de mon propos m'est rien en somme puisque j'ai les moyens de m'exprimer par ailleurs.

Sans être votre adversaire, je vous invite à comprendre que les partisans de la démocratie doivent être exigeants envers eux-mêmes d'abord. Les adversaires profitent des failles pour attaquer.

Toutefois, sachez que je continuerai à vous lire, maintenant qu'on se connaît.